Un groupe de résidents s’est rendu au Musée de la Corderie Vallois afin d’admirer une exposition dédiée au thème de l’eau comme source d’énergie. Dans ce lieu chargé d’histoire, les visiteurs ont porté une attention particulière aux explications prodiguées par une conférencière.
De prime abord, une maquette reproduisant la faune et la flore des berges nous amenait à découvrir un ragondin. Cet animal à la queue fine et cylindrique façonne son environnement en creusant des terriers le long des berges et en construisant des huttes de feuillages. En se promenant le long des berges du Cailly, il est possible de rencontrer un ragondin.
En poursuivant la visite : des reproductions miniatures de moulins à vent, de moulins à eau, de roue hydraulique ou de manège à chevaux, nous rappelaient que l‘histoire de la Corderie Vallois, à l’instar des autres manufactures, s’est développée en partie grâce à l’énergie hydraulique que génèrent les fleuves et autres cours d’eau.
L’exploitation de l’eau comme énergie contribua à la prospérité économique du territoire normand.
« A Déville lès Rouen, à Maromme, à Notre Dame de Bondeville, au Houlme, ce que nous admirions c’était de voir partout se construire les blanches et hautes filatures, les teintureries, les indienneries : usines, magasins, maisonnettes sortaient de terre comme les morilles au printemps. Voilà comment de 1827 à 1835 et même un peu par-delà, on vit se bâtir, se peupler, s’animer la petite vallée de Manchester »
Eugène Noël (écrivain normand né à Rouen en 1816)
Les résidents se sont rappelés notamment de la célèbre manufacture Christofle (Yainville) spécialisée notamment dans les arts de la table.
Des précisions leur ont été apportées sur le Robec :
La rivière du Robec, affluent de la Seine, prend sa source à Fontaine-Sous-Préaux et se jette dans le fleuve en face de l’île-Lacroix. La rivière coule sur 9,3 km. Depuis le 10ème siècle, des moulins à farine se sont implantés sur ses rives, puis des moulins à papier pendant la période révolutionnaire et enfin des filatures, teintureries travaillant la laine puis le coton au 19ème siècle.
Claude Monet, lors de l’un de ses passages à Rouen, s’est certainement promené sur les rives du Robec dont il restitue dans l’un de ses tableaux en 1872 :
Une maquette de manège à cheval a aiguisé la curiosité des résidents.
A Elbeuf, avant l’arrivée des premières machines à vapeur au début du 19e siècle, la force animale était utilisée pour actionner les machines des manufactures de draps de laine.
L’évocation de la Seine et de ses dangers potentiels a ravivé un souvenir lointain chez Madame L selon laquelle une famille avait été emportée par une soudaine montée des eaux à Sahurs, conséquence du mascaret.
D’aussi loin que l’on se souvienne, la Seine pouvait charrier des glaçons et permettre aux riverains de pratiquer le patin à glace sur la Seine.
Cette visite guidée et commentée a été appréciée de tous.