… vu par une résidente qui souhaite rester anonyme
Le mois d’Octobre dans l’ensemble fut assez clément ; les arbres avaient pris leur belle parure d’automne. De ma fenêtre, j’ai pu admirer le changement chaque matin en ouvrant mon volet. Ah merveille !…le soleil couchant de la veille avait transformé les arbres qui se trouvent en bordure de la rue Georges Hébert. Un arbre particulièrement était d’une beauté saisissante : les feuilles citronnées, par place, d’autres orangées qui descendaient en grappes, semblables à des bouquets de fleurs voire des fruits. Cela dura plusieurs jours !
Mais novembre arriva. Le 1er est une journée de souvenirs pour beaucoup d’entre nous. Puis vint le 11 novembre, jour où fut signé l’armistice de 14-18, jour mémorable où les armes se sont arrêtées.
Le vent et la pluie ont commencé par détruire ces belles feuilles, puis dénuder les arbres qui font grise mine.
Cependant, novembre dans sa 3ème semaine, nous a redonné la joie au cœur à la Filandière, en nous proposant le jeudi 19 un spectacle sur les chansons d’Edith Piaf.
Puis vint le samedi 21 novembre, une représentation de danses anciennes. Beaucoup de résidentes et résidents sont venus très nombreux voir ce beau spectacle, d’une époque très lointaine de nous. Le présentateur nous précisa que ces dames avaient fait elles-mêmes leurs robes. Les couples de danseurs étaient des bénévoles. A quatre reprises, ils sont allés dans une pièce pour changer de toilettes ; pendant ce temps le présentateur nous passait des disques.
La première fois, ce fut Luis Mariano qui interprétait un air de violette impériale (« L’Amour est un bouquet de violette ») et un air de l’opérette Mexico ; cette belle voix chaude fut un grand triomphe. Pendant le 2ème entracte, Joséphine Becker nous a chanté « J’ai deux amours mon Pays et Paris », avec son accent ; après ce fut le tour de notre Piaf qui a chanté « Paris sera toujours Paris ». Au 3ème entracte, la grande surprise : le dernier tableau, « le final » comme on dit au théâtre, les couples de danseurs sont arrivés sur la piste de danse sous des applaudissements… car ces dames étaient habillées en crinoline de l’époque, en blanc, bleu clair, vert, jaune, et en rose. Pour les yeux, ce fut un spectacle magnifique voire grandiose !
